Elle n’a pas froid aux yeux, Armelle CARBONEL. C’est une auteure fidèle à TheBookEdition.com, que vous connaissez sans doute si vous avez dédicacé sur notre stand au salon du livre. Souriante et ouverte, on jurerait qu’elle fait dans le positif romantique et tous publics… Funeste erreur, Armelle ourdit plus d’un complot, mijote plus d’une horreur en son for intérieur qui est de la couleur de la nuit et du sang.
N’écoutant que notre courage, nous l’avons mise en garde à vue cinq minutes, le temps qu’elle avoue de quelle honteuse manière elle achève ses proies… et comment elle s’y prend, également, pour obtenir des interviews un peu partout, jusque sur le blog de la librairie de Gérard COLLARD (les Déblogueurs) ! Un réalisateur travaille actuellement sur son dernier livre « Criminal Loft », qui est paru chez TheBookEdition.com, évidemment, et suscite plus que de l’intérêt. A qui profite le crime ? À Armelle !

Armelle CARBONEL, qui êtes-vous ?
Je suis née à PARIS en 1975. Dès mon plus jeune âge, je suis irrésistiblement attirée par les mots, allant jusqu’à écrire sur les murs de ma chambre au grand dam de ma mère ! J’étends mes passions à la danse classique que je pratique pendant sept ans, puis me tourne vers le théâtre jusqu’à l’âge de dix-neuf ans, mais les mots prennent l’ascendant sur toute autre forme d’expression artistique et très vite, la scène et moi tombons en désamour. Je commence à travailler à l’âge de seize ans pour pallier une situation familiale difficile. J’abandonne donc mes études, mais le désir d’écrire, lui, perdure….
Quand avez-vous commencé à écrire? Avez-vous cherché un éditeur? Comptez-vous en chercher un ?
L’écriture est née du désir de communiquer des émotions que je ne parvenais pas à libérer autrement. Un évènement marquant survenu dans l’enfance fut sans doute le déclic…et donna naissance, vingt ans plus tard à « La Maison de l’ombre ». L’écriture est rapidement devenue un acte passionnel, indissociable de moi-même, comme une seconde peau qui vous protège de la folie. Il m’arrive souvent de penser que ma passion pour les mots m’a sauvée…mais j’ignore de quoi !
Il s’agit d’un héritage familial. Ma grand-mère écrivait et son père avant elle, en tant que journaliste. Lorsque j’ai « accouché » de mon premier poème à 8 ans (intitulé « Réincarnation »), elle m’a beaucoup encouragée à poursuivre dans cette voie. A 12 ans, je m’attelle à mon premier roman, « Etrange demeure », que je conserve précieusement dans ce que j’aime appeler ma malle aux souvenirs. Entre 15 et vingt ans, j’écris quatre pièces de théâtre et démarche auprès des éditeurs spécialisés, sans succès.
En 2002, ma rencontre avec Maxime Chattam marque un tournant dans ma façon d’appréhender l’écriture. Cet auteur, alors à l’aube de sa carrière, accepte d’annoter un tapuscrit et lors d’une conversation autour d’un thé, je prends réellement conscience que l’écriture n’est pas seulement affaire de passion, mais de travail et de persévérance. Grâce à ses remarques constructives, je reprends la plume et plonge définitivement dans l’univers du thriller.
Puis en 2008, un collègue m’apprend l’existence de Thebookedition. Séduite par le concept, je me lance l’année suivante dans la grande aventure de l’auto édition. Au fil de mes rencontres, j’avais découvert que pousser les portes de l’édition traditionnelle revenait à foncer droit dans un mur, dans 99% des cas. Mon principal objectif résidait dans ce besoin impérieux de me jeter dans l’arène en acquérant un lectorat, même restreint. Thebookedition répondait donc à mes attentes : pas de contrat, une entière autonomie, pas d’arnaque visant à soutirer de l’argent aux auteurs et un suivi instantané de mes ventes.
J’ai la chance d’être née à une époque où internet favorise la liberté d’expression et je l’ai saisie.
Le seul bémol qui m’inciterait à quitter l’auto édition est l’absence de diffusion, problématique que l’on retrouve également dans les petites maisons d’édition.
Quels livres avez-vous publiés ?
– « Fille de l’absinthe » (Recueil poétique – 2008)
– « La Maison de l’ombre » (nouvelle édition – Thriller – 2009)
– « Les Marais funèbres » (Thriller – 2009)
– « Criminal Loft » (Thriller – 2011)

Avez-vous déjà reçu des prix littéraires ?

Primée au 33ème concours international de « Arts et Lettres de France » en 2002, je renouvelle l’expérience à 14 reprises lors de prix régionaux…
Récemment, après de nombreuses années sans participation aux concours littéraires, j’obtiens un 1er prix dans la catégorie roman pour « Criminal Loft » et un deuxième prix dans la catégorie nouvelle pour « Les Maux dits » (inédit).

Criminal Loft, justement, parlons-en…

« Criminal Loft » est le fruit d’une réflexion qui aura duré plus de six ans. A l’époque, Loana Petrucciani a déjà défrayé la chronique en gagnant le jeu de télé réalité « Loft Story » et s’impose sur le petit écran alors qu’auparavant, elle était totalement inconnue du public. Depuis, de nombreux lofteurs ont connu leur heure de gloire avant de sombrer dans l’oubli et parfois pire… Le concept même du jeu de télé-réalité me paraissait aussi incompréhensible qu’alarmant. Puis, la prolifération de ces émissions à travers le monde a fait naître des facettes que je jugeais de plus en plus malsaines. On y voyait des candidats contraints de manger des insectes, quand d’autres avaient pour mission de s’enfermer dans un cercueil rempli de bestioles. Jouer avec la mort venait de faire son apparition sur les écrans…Une question est alors née de ce constat : jusqu’où peut-on aller pour servir l’appétence morbide du public ? John Natas, candidat et narrateur de Criminal Loft, en parle mieux que moi. Sa réponse fait 408 pages…!

Quels sont vos projets ?
Je travaille actuellement avec un jeune scénariste qui envisage de la réalisation d’une série de sept épisodes adaptée de mon roman « Criminal Loft ». Parallèlement, je travaille sur mon quatrième thriller….à paraître en 2013.
Comment faites-vous votre promo?
Mon principal réseau de diffusion est Facebook. Ce support de communication m’a permis de faire de merveilleuses rencontres qui m’ont amené à participer à divers salons : Bruxelles et Paris (avec TBE), Orphie, Egre’livre…, mais également à participer à une émission de radio sur IdFM 98.0 et à bénéficier de chroniques :

Les articles de presse ont également aidé à faire connaître ce livre, notamment dans « Le Courrier des Yvelines ».
Aujourd’hui, « Criminal Loft » a trouvé sa place en librairie :
– Au rayon « coup de cœur » de l’Univers du livre de Saint-Germain-en-Laye (78)
– En vitrine de la librairie « Des Livres et vous » à Meulan (78)
– A la « Librairie Egrevilloise » à Egreville (77).
Espérons que la liste s’allonge encore !
Êtes-vous satisfaite du chiffre de vos ventes ?
Sans diffuseur, les chances d’être connu du grand public s’amenuisent, et pourtant, la publicité autour de Criminal Loft touche à présent des lecteurs de toutes régions qui n’hésitent plus à commander sur le site en ligne sécurisé mis en place par thebookedition.
Je vous propose un petit extrait de Criminal Loft et vous laisse donc en compagnie de John Natas…

« En la regardant évoluer dans mon cabinet, j’ai su immédiatement qu’elle répondrait à mes sollicitations émotionnelles.
Le temps s’accélère…
J’emprunte une route sinueuse qui s’enfonce dans les bois où, lui dis-je, j’ai établi ma résidence secondaire. Une lueur fugace assombrit ses prunelles émeraude devant la désolation de ce lieu.
Lorsque je coupe le contact, elle demeure interdite, fixant la bâtisse en ruine qui se dresse devant nous. Puis ses yeux affolés m’interrogent et me supplient, comme si, subitement, elle réalisait l’ampleur de sa naïveté.
Une fraction de seconde me suffit à projeter sa tête contre le pare-brise…
Je la traîne, inconsciente, à l’intérieur de la baraque abandonnée… »

Ses remerciements à ses complices :
« Remerciements
A Sabine Barbier, ma correctrice grâce à qui j’ai passé de nombreuses nuits blanches !
A Véronique Audelon, illustratrice (et auteur) qui a conçu la couverture de Criminal Loft. »

Nous avons relâché la suspecte, mais ne la perdons pas de vue. Elle pourrait récidiver.