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  L’PM : D’où vous ai venu l’idée d’écrire un roman comme celui-ci ?

  Cécile Fraboul : Difficile de dire comment naissent les histoires. Généralement, au départ il y a un fil, parfois ténu, sur lequel je vais tirer, par exemple un fait divers ou une expérience que quelqu’un raconte. Pour « L’Homme à Tiroirs », je ne me souviens pas de l’élément déclencheur, car la première parution du livre remonte à 1998, mais en tout cas je ne me suis pas dit il faut que je traite de l’amnésie. J’ai simplement laissé l’idée me trotter dans la tête, probablement après en avoir lu quelque chose sur le sujet, puis elle a mûri tranquillement avant que je ne me lance.

L’PM : Combien de livre avez vous écrit ? L’Homme à Tiroirs est-il le premier ?

C.F. : Oui, « L’Homme à Tiroirs » est mon premier roman. J’en ai écrit trois autres depuis, « D’une vie à l’autre » (2003), « Les Trente Immortelles de Genève » (2009) d’après un scénario préexistant, et « Le Messager » (2012). Je viens également de rééditer « L’Homme à Tiroirs » (je n’étais plus liée à mon premier éditeur), dans une version mise à jour. Il fait l’objet d’une adaptation pour le cinéma. Le projet devrait entrer en production en 2014.

L’PM : Quels sont vos genres de romans ?

C.F. : Le genre varie selon l’élément de départ, qui décide aussi du genre de mon personnage principal. Selon la direction que j’entends donner à l’histoire et selon les circonstances qui accompagnent l’itinéraire du personnage, c’est un homme ou c’est une femme qui s’impose. Trois de mes romans sur quatre sont des romans contemporains, un est un roman historique. Leur point commun est sans doute la dose de dérision et d’humour que j’essaie d’y mettre, même quand les histoires tournent mal.

L’PM : Vous vous êtes auto-éditée, pourquoi ne pas avoir tenté votre chance auprès d’un éditeur ? Vous êtes-vous déjà faite éditée chez un autre éditeur que les Éditions Cécile Fraboul ?

C.F. : J’ai eu un éditeur qui faisait très bien son travail, malheureusement il a cessé son activité. Celui qui a suivi, en revanche, n’a pas été à la hauteur, c’est peu de le dire ! C’est un peu comme comparer un artisan boulanger et un terminal de cuisson, à ceci près que les artisans boulangers, eux, ont obtenu que la loi les distingue des autres. Le monde de l’édition ferait bien de faire le ménage dans ses rangs, lui aussi. Je me suis auto-éditée pour gagner du temps parce que j’étais invitée à un salon du livre et que j’avais un manuscrit prêt. Comme je connais bien la chaîne graphique, le volet fabrication n’a pas été un problème.

L’PM : Êtes-vous convaincue par TheBookEdition ? Si oui, le conseilleriez-vous à d’autres auteurs ?

C.F. : D’abord, ce sont de bons fabricants, ce qui est déjà très appréciable. Ensuite, les membres de l’équipe sont curieux du travail des auteurs qui fabriquent avec eux et leur font savoir (notamment par un système de « coup de cœur »). Nous sommes également associés aux événements auxquels ils participent ou s’associent (salons du livre, prix littéraires). Ils initient par ailleurs des partenariats avec des éditeurs qui ont pignon sur rue. En résumé, nous ne sommes pas de simples clients repérés grâce à un numéro de facture. J’ai rencontré des gens à l’écoute, fortement impliqués et décidés à faire de l’auto-édition une voie de qualité, pas un pis-aller. Il y a beaucoup de pistes à explorer pour cela car le sujet est neuf. Il y a également des ajustements à faire pour mieux qualifier l’offre. The Book Edition l’a bien compris.

Interview : Guillaume Benech – L’petit Mardi – Mensuel culturel

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L’homme à tiroir