TRAITER LES IMAGES AVEC LE LOGICIEL LIBRE GIMP

A) Vous souhaitez insérer des images dans un livre de texte ?

Demandez-vous d’abord si vous avez le droit de disposer de ces images.
– Où les avez-vous prises ?
Sur internet ? Les avez-vous copiées sans autorisation sur un site ? Renseignez-vous toujours sur le propriétaire des images et obtenez auprès de lui l’autorisation de les utiliser. S’il s’agit de reproduction de tableaux tombés dans le domaine public, ou sous licence Creative Commons, aucun souci. (Pensez à reporter les mentions de licence). Dans le cas contraire, attendez-vous à de gros problèmes. Regardez sur le site s’il y a une mention d’auteur, un titre, un tatouage Copyright… Sur les sites de banques d’images, comme Fotolia ou autres vous pouvez acheter le droit d’utiliser des images d’illustration pour votre livre. Le plus simple et le moins onéreux est peut-être de solliciter un photographe ou un dessinateur de votre entourage à qui vous trouvez un certain talent (vous par exemple) pour lui demander ce que vous voulez. Il sera flatté. S’il s’agit d’une collaboration importante (livre illustré pour la jeunesse, guide de voyage…), vous devrez conclure un vrai partenariat sur l’édition de ce livre. Un petit contrat vaut mieux qu’une tape dans la main…
PHOTOGRAPHIES DE PERSONNAGES : Vous devez obtenir là aussi l’autorisation des personnages vivants et vérifier les droits pour les personnages disparus. On ne plaisante pas avec le droit à l’image.
PHOTOGRAPHIES DE LIEUX : Attention, on ne peut pas shooter les lieux à tout va. Demeures privées, centrales nucléaires, s’abstenir.

TRANSFORMATION D’IMAGES : Si l’image de départ est reconnaissable, vous retombez dans les obligations citées précédemment.Ces points juridiques feront l’objet d’un article séparé, car le respect du droit de la propriété intellectuelle est la clé de votre tranquillité d’auteur-éditeur.

Donc l’image est juridiquement exploitable ? Voyons alors les manipulations basiques qui vont vous permettre de les insérer dans votre ouvrage.
Vous avez téléchargé The Gimp ? Le bon ? Le gratuit ? Le dernier en date ? Alors allons-y.

INSÉRER LES IMAGES : les préparer d’abord !
Vous êtes dans votre traitement de textes, Word ou Open office pour suivre notre exemple de départ. Vous voulez insérer une image. Votre réflexe serait de copier/coller cette image. N’en faites rien. Il faut toujours préparer une image avant de l’utiliser dans votre projet de livre. Ensuite, il faudra l’insérer dans le texte via le menu Insérer/Image de celui-ci.
OUVREZ The Gimp. Vous voyez trois fenêtres séparées. Ceux qui ont Photoshop voient une grande fenêtre et des petites rangées de chaque côté. The Gimp, c’est pareil, sauf que les petites fenêtres d’outils sont rangées en dehors de la fenêtre d’image. The Gimp ressemble beaucoup à Photoshop, mais c’est moins cher ;)Attention, il y a d’autres différences, mais si vos avez Photoshop, vous retrouverez aisément.
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A gauche, comme son nom l’indique, la Boîte à outils. Au milieu la fenêtre d’image, avec sa barre de menus. Pour ouvrir une image que vous avez enregistrée quelque part sur votre ordinateur, cliquez sur Fichier/Ouvrir dans cette fenêtre. A droite, en haut les différents calques de votre image (nous allons voir ce que c’est), en bas la forme de votre brosse (pinceau). La forme active est encadrée.
Donc ici, vous voyez à gauche que l’outil encadré est le pinceau, et à droite que c’est un pinceau rond.
Vous avez ouvert votre image, donc, et pour pouvoir l’insérer dans votre livre, vous allez la corriger.
Elle doit : avoir à peu près la taille en cm de l’endroit où vous allez l’insérer, et avoir une résolution de 300 DPI, ou pixels par pouce. C’est la qualité de l’image : plus il y a de points par cm2, plus c’est précis.*
*Alors là j’arrête les puristes professionnels-de-la-profession : nous discuterons plus tard, de numérisation, d’impression, etc. etc. Ici, je viens aider les newbies.
Exemple : vous avez un portrait de Mona Lisa. Vous voulez le mettre dans une page de votre livre de poche en 11×17 cm, mais réduire l’image en taille pour qu’elle n’occupe que 5 cm de large sur la page. Vous allez consulter les propriétés de l’image que vous venez d’ouvrir.
Cliquez sur Image dans le menu de la fenêtre d’image.
Dans le menu déroulant de l’image, cliquez sur Echelle et taille de l’image.
Ma Joconde fait de 6,535cm sur 7,832 cm à 96 DPI me dit cette fenêtre.
Je passe d’abord la résolution de 96 à 300 DPI dans cette fenêtre, puis la largeur de ma photo à 5cm de large – mon but (image de droite)

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La petite chaîne signifie que si vous changez une dimension, l’autre sera changée en proportion. Idem pour la résolution d’image.Cela évite de transformer la Joconde en « Le Cri » de Munch ou en personnage de Nikki de Saint Phalle. Un peu de respect.
Comme vous le voyez, j’ai passé l’unité de taille de l’image de pixels à centimètres : dans le menu déroulant vous pouvez choisir entre autres mm, ou cm en cliquant sur Suite.
Pour briser la chaîne et forcer les dimensions dans un sens ou dans l’autre –pour avoir l’air plus mince par exemple – cliquez simplement sur la chaîne et modifier une dimension ne modifiera pas l’autre en proportion. À ÉVITER !
Votre image a la bonne taille et la bonne résolution, enregistrez cette version sous un autre nom, rajoutez par exemple 300 DPI à son nom pour vous en souvenir.
Votre image a un MODE , selon qu’est est en couleur, en noir et blanc… :

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Dans le menu Image, Mode mène à la liste des modes : RVB, niveaux de gris… Ici mon image exemple est en RVB. Une image peut être en niveaux de gris, en RVB, en CMJN… (en anglais : RGB, CMYK, greyscale…) Ne passez pas une image d’un mode dans un autre si vous voulez qu’elle garde ses qualités. Le changement de mode appauvrit les images.
Vous allez essayer divers effets quand vous commencerez à jouer avec The Gimp ; pensez à revenir à l’image source si vous changez de taille, de mode puis changez d’avis. Rien de pire qu’une image triturée mille fois. Restez simple.
Mais bon, vous êtes un petit marrant et vous voulez apporter quelques changements à la Joconde. Voyons ldeux ou trois outils disponibles à gauche.
– Les outils de sélection : rectangle et ellipse, entre autres, servent à déterminer une zone sur laquelle on veut travailler. Il y a aussi de outils de découpage de parties d’images. Voyons le plus simple.
Cliquez sur l’outil en ellipse dans la Boîte à Outils, tracez votre zone ovale à la souris sur votre image en tirant simplement avec le bouton gauche de la souris enfoncé, relâchez le bouton de la souris, l’ovale se fait tout seul. Pui,s dans le menu Sélection de la fenêtre Image, cliquez sur Inverser et c’est le tour de l’ovale, le reste de l’image, qui se sélectionne. Dans le menu Edition de la fenêtre Images, cliquez sur Couper :

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Bon, vous expliquer tous les outils va prendre du temps. Amusez-vous à découvrir à quoi servent ces outils, en relation avec les menus de la fenêtre Image et les formes de pinceau de la fenêtre de droite.

LES CALQUES : Chaque fois que j’ai procédé à une opération sur l’image, elle s’est inscrite dans la fenêtre des calques à droite :
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En fait, tout se passe comme si vous aviez fait chacune de ces opérations sur un papier calque. L’image finale est le résultat de toutes ces opérations empilées. Quand vous estimerez votre image terminée, avant de l’enregistrer en JPG pour l’insérer ensuite dans votre livre, il faudra fusionner les calques. Menu Image/Fusionner les calques visibles, ou Aplatir l’image.
** Il est toutefois recommandé de garder une version de cette image avec ses calques, car elle vous permet de revenir en arrière : la fonction Edition/Annuler de la fenêtre d’image permet de revenir en arrière (puis en avant si besoin) étape par étape sur une image enregistrée avec ses calques. Par contre, l’imprimerie a besoin d’images aplaties, c’est-à-dire avec les calques fusionnés.OPÉRATIONS COURANTES :

Régler les contrastes et la luminosité, diminuer ou saturer une couleur : menu Couleur de la fenêtre d’image, puis choix de l’action recherchée. Bougez les tirettes…
Effacer un défaut : On se sert de l’outil clonage. On va prendre de la matière avec le Tampon, qui permet de copier une petite partie d’image de la taille de la brosse (qui est réglable avec la tirette « Échelle » de la brosse dans la boîte à outils) pour la déposer sur la partie à cacher. Procédez ainsi :
– Agrandissez votre zone de travail sur l’image avec la loupe (Boîte à Outils)
– Cliquez sur l’outil Tampon
-Dans l’image, choisissez avec quelle zone vous allez « repeindre » le défaut à cacher. Ici je veux effacer le trait sous les cheveux de Mona Lisa. Je vais prendre de la chair sur son front un peu plus bas : je prélève en cliquant sur la touche Ctrl + un clic gauche de la souris, et je vais poser ce que je j’ai prélevé (de la taille de la brosse, donc) sur l’endroit à cacher. Ci-dessous, la croix est l’endroit de prélèvement et je m’apprête à poser mon prélèvement sur le trait indésirable (rond sans croix en haut à gauche sur la ligne indésirable) par un simple clic de souris.

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Ensuite, quand vous vous déplacez en cliquant pour couvrir le trait à cacher, la zone de prélèvement de matière plus bas (la croix) se déplace parallèlement. Il faut donc changer de zone de prélèvement quand on attaque les cheveux … Pour cela , refaire Ctrl+clic sur une zone adéquate et pas trop près des cheveux.Et voilà comment on efface les bourrelets disgracieux, les rides et l’ex-femme ou le garde du corps… Bon, ce n’est qu’un début. Mais amusez-vous, c’est le meilleur moyen d’apprendre. Bon courage !Lundi, la couverture, Mode Simple et Mode Expert. Bon week-end ! (et pardon à la Joconde ! )

Aide en ligne officielle de The Gimp : http://docs.gimp.org/2.6/fr/getting-started.html rel= »nofollow »