Parlez-nous un peu de vous !
J’ai 26 ans, plus pour longtemps, j’habite dans un petit village tout près de Narbonne, je suis historienne du droit et j’ai un blog d’histoire depuis plus de quatre ans.
Qu’est ce qui a déclenché cette envie d’écrire et à quand remonte cette passion ?
Je ne sais pas si on peut véritablement parler de vocation ou de passion. Je n’ai jamais voulu écrire… Et je n’imaginais pas qu’on puisse et qu’on veuille me lire un jour. Lors de mes études, à la fac de Narbonne, j’ai découvert l’histoire avec un prof passionnant. Il m’a donné goût au passé, à ses frasques et à ses petits détails, ceux qu’on a tendance à occulter et qui pourtant ont fait l’histoire. Ensuite, j’ai décidé de diffuser sur mon blog toutes les anecdotes qui me faisaient marrer et de fil en aiguille… J’ai publié trois petits ouvrages qui regroupent des articles du blog mais aussi de nombreuses histoires inédites.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
L’Histoire ! Je suis véritablement ravie de vivre à notre époque, aujourd’hui les archives sont disponibles en ligne, je passe un temps fou sur le site Gallica de la BNF. Je peux y avoir accès facilement. En quelques clics, je feuillette des manuscrits enluminés du XIVe siècle ou les mémoires de Casanova et je peux tout partager sur les réseaux sociaux et surtout sur mon blog, puis dans mes livres. C’est une chance incroyable d’avoir accès à tout ça, aux vestiges du passé et j’essaie de diffuser au maximum.
De quels écrivains vous sentez vous le contemporain ?
Je n’en ai pas la moindre idée. La princesse Palatine aimait raconter l’histoire mais elle était un peu cinglée… et peu objective ! Il doit bien exister une auteure sympa, un peu fauchée, qui aime bien raconter l’histoire sous forme de blagues… Il y a bien Christine de Pisan ! Une auteure féministe et indépendante du XIVe siècle.
À quel moment de la journée (ou de la nuit) écrivez-vous et où ? Suivez-vous une organisation précise pour planifier vos séances d’écriture ?
J’écris plutôt le matin et en fin d’après-midi ou début de soirée. En général, mes après-midis sont consacrées à la recherche active de sources pour mes articles et à la correction de mes écrits. Tout ceci prend beaucoup de temps et je dois le conjuguer à mon autre travail, parce qu’être blogueuse et auteure à succès relatif, ça ne paie pas encore un loyer. Pour le lieu, j’ai installé mon bureau au milieu du salon avec mes bibliothèques tout autour.
Ecrivez-vous en musique ? Si oui, quel genre de musique ?
J’aime bien écouter des musiques d’ambiance très douces, il existe quelques playlist parfaites en ligne. De la musique classique aussi, mais il ne faut pas que ce soit trop rythmé, sinon j’écris de manière saccadée. Déjà que…
D’où vous est venue l’idée de votre dernier livre ?
Le tome 3 de Raconte-moi l’Histoire est un recueil (illustré par Clément Rien) de Légendes médiévales, le Moyen-Age regorge d’anecdotes, de légendes et de croyances qui sont passionnantes. Je crois que c’est en partageant un article sur Perceval que l’idée m’est venue.
Comment faites-vous votre promotion ?
Via le blog évidemment mais aussi avec les réseaux sociaux, la page facebook de Raconte-moi l’histoire compte près de 20 000 personnes. J’organise également quelques concours avec des blogs partenaires.
Quels sont vos projets ?
J’ai commencé à réfléchir à un quatrième livre, peut-être un best-of des articles du blog des années 2015 et 2016, ou peut-être un livre thématique comme le tome 3… Mais à très court terme, je serai au Salon du Livre de Paris sur le stand D62 TheBookEdition pour dédicacer quelques exemplaires le vendredi après-midi !
Vous écrivez des livres d’histoire, avez-vous envie de vous lancer dans d’autres genres de littérature ?
Suite à mes articles sur l’histoire de la fellation ou du clitoris, qui sont pourtant plus scientifiques que pornographiques, on m’a proposé d’écrire des nouvelles érotiques… Qui sait ? J’adore ce que je fais vraiment, mettre en exergue des événements du passé est véritablement passionnant, j’apprends plein de choses. Mais il faut savoir qu’écrire sur des faits historiques, ce n’est un job facile, il faut travailler avec différentes sources tout en sachant qu’elles ne sont pas forcément objectives, expliquer que certains propos sont à prendre avec des pincettes, c’est assez minutieux même si le rendu ne le laisse pas percevoir. Je module mes textes pour qu’ils aient l’air assez légers et surtout qu’ils soient accessibles au plus grand nombre, mais il y a une véritable recherche sur le fond. Travailler sur des personnages fictifs, ce doit être beaucoup plus reposant !
Qu’espérez-vous déclencher chez vos lecteurs à la lecture de vos livres ?
Si je peux apporter un peu de culture à mes lecteurs sans qu’ils s’en rendent nécessairement compte, le pari est gagné pour moi.
Comment imaginez-vous l’avenir de l’édition en France ?
Tant que j’achèterai des livres, l’édition se portera bien… Sans rire, je commande autant de livres auto-édités que de livres issus de l’édition classique. Il ne manque qu’un gros coup de projecteur sur les plate-formes d’auto-édition et surtout sur les auteurs indépendants qui sont souvent oubliés de tous.
Vous vous êtes auto-éditée, pourquoi ne pas avoir tenté votre chance auprès d’un éditeur ?
J’ai été contactée pas plusieurs éditeurs avant de me lancer dans l’auto-édition. A vrai dire, sans le contact avec ses personnes, je n’aurais jamais eu le cran de compiler mes articles pour en faire un livre. Pour diverses raisons, je n’ai pas voulu travailler avec eux mais ils m’ont montré le chemin.
Vous avez choisi TheBookEdition ? Le conseilleriez-vous à d’autres auteurs et pourquoi ?
J’avais déjà travaillé avec une plate-forme d’auto-édition pour les deux premiers tomes, je trouve le concept génial ! Je le conseille vivement, c’est l’occasion de pouvoir éditer un livre sans devoir se censurer ou répondre à une attente, une norme. C’est ce qui me plaît chez TheBookEdition, je peux parler librement du pénis des rois, par exemple… Après, faut pas se leurrer, il faut une bonne communication pour pouvoir toucher un vaste public.
Un grand merci à Marine, de nous avoir accordé cet interview !
Rencontrez-la en dédicace sur notre stand D62 au Salon du Livre de Paris, le vendredi 24 mars 2017 !
9 janvier 2018 at 11:05
J’aime beaucoup ce que fait Marine Gasc. En tant que Toulousaine passionnée par l’histoire, elle ne m’est pas inconnue ! D’ailleurs, elle m’a aussi donné l’envie de créer mon propre blog d’histoires toulousaines 🙂 Bonne continuation !