Vous vous souvenez des nombreuses leçons d’orthographe, de conjugaison ou de grammaire à apprendre par cœur à l’école ? La langue française étant réputée pour sa complexité, ce n’était pas si facile ! Même le plus aguerri des écrivains n’est pas à l’abri d’une faute d’orthographe çà et là… Revenons alors sur les erreurs les plus courantes pouvant se cacher dans votre manuscrit.

 

– « À » ou « A » ? « Il est allé à Paris ou a Paris » ?

Voici une erreur orthographique très courante et assez simple à éviter. Comparons-les : à est une préposition tandis que a est l’auxiliaire avoir à la troisième personne du singulier. Afin de savoir si a est bien un verbe, il suffit de changer le temps. Par exemple à l’imparfait, Il a peur devient Il avait peur, c’est bien un verbe donc pas d’accent, alors que Il va en vacances à Grenoble impossible de dire Il va en vacances avait Grenoble, donc a est une préposition et porte l’accent.

– « Ce » ou « Se »? « Ce chien est fou » ou « Se chien est fou » ?

Ce est un pronom démonstratif (il montre) alors que se est un pronom personnel réfléchi. Se s’utilise devant un verbe et peut être remplacé par un autre pronom comme me, vous. Ainsi On se parle bientôt devient Nous nous parlons bientôt. Comme ce s’utilise aussi devant un verbe, il faut le différencier en le remplaçant par cela. Ainsi Ce fut une belle histoire devient Cela fut une belle histoire. Il peut aussi être utilisé devant un nom, il faut alors le remplacer par celui-là. Ce téléphone devient celui-là.

– « Er » ou « É » ? « Il va danser » ou « Il va dansé »?

Une faute d’orthographe très fréquente ! Une méthode simple vous permettra de savoir si le verbe doit être à l’infinitif (er) ou au participe passé (é). Il faut tout simplement le remplacer par un verbe du 3ème groupe comme prendre ou vendreCe verbe tu dois le conjuguer à l’imparfait devient Tu dois le prendre à l’imparfait, c’est donc bien l’infinitif. J’ai rêvé d’un éléphant rose devient J’ai vendu un éléphant rose, c’est donc bien un participe passé. Vous aimez rire ? Oui ? Alors remplacez votre verbe par mordre.

– Un problème avec « on » ? « On n’y va pas » ou « On y va pas » ?

À l’oral, impossible de faire cette faute puisqu’on fait la liaison… mais à l’écrit ? Il faut toujours mettre ne dans une négation, on peut se séparer de pas. Exemple :  Je ne le souhaite à personne mais jamais de ne, Je danse pas est incorrect, il faut dire Je ne danse pas. Un doute persiste ? Remplacez on par l’homme : L’homme n’y va pas, la négation s’entend parfaitement.

– « Ai » futur ou « ais » conditionnel ? « Je devrais y aller » ou « Je devrai y aller » ?

La différence de terminaisons entre le futur ai et le conditionnel ais pose parfois des problèmes. Afin de ne plus se tromper, il faut se rappeler que le futur c’est demain, dans un mois, un an, etc. et que pour le conditionnel -comme son nom l’indique- il y a une condition si. Oui mais comment ne pas oublier à quel temps il faut mettre le s ? C’est simple le conditionnel est toujours accompagné de si donc la terminaison du verbe prend toujours un s. Facile non ?

– « Cents » ou « cent » ? « J’ai gagné deux cents euros mais toi, deux cent trente » ?

Encore une « coquille » que l’on retrouve fréquemment… Une petite différence, bien minime mais pourquoi ? Tout simplement parce que cent, dans le premier cas, est seul, il prend alors un s mais dans le second cas, il l’a perdu parce qu’il est suivi d’un autre chiffre. Autre exemple : L’entrée coûte trois cents euros mais Le loyer coûte six cent trente euros comme cent est suivi d’un autre chiffre, il ne prend pas la marque du pluriel.

– « Second » ou « deuxième » ? « La seconde Guerre Mondiale » ou « La deuxième Guerre Mondiale » ?

C’est la seconde tout simplement car il n’y a pas de troisième guerre mondiale, on emploie donc l’adjectif seconde. Mais pour une course avec plusieurs concurrents, on dira Il a terminé deuxième de la course car il y a un troisième coureur, un quatrième etc.

– « Mr » ou « M. » ? « Mr Martin » ou « M. Martin » ?

Il ne faut pas confondre les abréviations ! Mr est l’abréviation anglaise de Mister alors que M. est l’abréviation de Monsieur, en français. Si votre texte est en français alors vous devez l’écrire ainsi, M. John rencontre M. Dupont.

– Les adverbes en « ment », un ou deux « m » ? « élégament » ou « élégamment » ?

Comment savoir quand il faut mettre un second m ? C’est simple, il suffit de regarder si la syllabe -ment est précédée du son a (qu’elle soit écrite avec un e ou un a). Si c’est le cas alors l’adverbe prend deux m, comme abondamment ou fréquemment. Si la syllabe –ment est précédée du son e, comme dans notablement, il ne faut qu’un seul m.

– Les adjectifs de couleur, accord ou pas d’accord ?

Il y a plusieurs points à retenir pour bannir les fautes d’orthographe dans vos livres. En général, l’adjectif de couleur s’accorde en genre (féminin ou masculin) et en nombre (singulier ou pluriel) avec le nom auquel il se rapporte, des robes bleuesdes souliers verts.

Mais si l’adjectif est double alors il est invariable un pantalon jaune mais des pantalons jaune foncé. En revanche si l’adjectif est en fait un nom commun concret comme marron, citron, kaki, marine, etc. alors il est invariable, des jupes marron.

Cependant il y a cinq exceptions à retenir rose, mauve, pourpre, écarlate, fauve, ces adjectifs s’accordent des robes roses et des chaussures mauves.

 

Vous n’êtes pas sûr de pouvoir déceler vous-même toutes les fautes d’orthographe pouvant s’être glissées dans votre oeuvre ? Faites appel à un relecteur professionnel ! TheBookEdition propose sur sa plateforme une sélection de services éditoriaux comme la relecture et la correction de votre livre.

 

cta blog thebookedition

Pour aller plus loin :