Parlez-nous un peu de vous !

Vivre intensément et passionnément est un peu ma philosophie dans l’existence. Soixantenaire, lillois d’origine, toujours « ch’ti », j’aime avoir poussé mes racines dans ces terres du Nord.

 

Qu’est ce qui a déclenché cette envie d’écrire et à quand remonte cette passion ?

Depuis l’âge de 13 ans je tiens un journal personnel. Cela fait quand même pas mal de pages ! Peu à peu ce journal intime d’adolescence a pris des allures plus littéraires. Écrire est une sorte de respiration qui m’est nécessaire. La passion remonte donc assez loin, mais elle s’est accentuée lorsque j’ai cessé mon activité professionnelle. J’en ai fait alors une discipline non pas une obligation contraignante, mais comparable à celle du sportif qui prend plaisir à s’entraîner régulièrement.

 

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

La vie en général. Les personnes en particulier. Les petits événements du quotidien, mais aussi les épreuves. L’amitié. L’amour évidemment. La « source » est d’une certaine manière ce petit filet créatif qui vient du fond de moi et sort par ma plume… et depuis quelque temps agite mes doigts sur le clavier de l’ordinateur.

 

De quels écrivains vous sentez vous le contemporain ?

Si vous voulez dire de qui je me sens proche, c’est finalement assez varié. Je pourrais citer Charles Juliet, Jean D’ormeson, mais aussi Haruki Murakami, et dans un autre genre, le philosophe Charles Pépin ou Alexandre Jollien. Disons que j’aime les auteurs qui m’aident à réfléchir et m’ouvrent sur de l’inconnu de moi. Sinon, bien entendu, je pourrais citer tous les grands classiques de Hugo à Dostoïevski, en passant par Jacques Prévert.

 

À quel moment de la journée (ou de la nuit) écrivez-vous et où ? Suivez-vous une organisation précise pour planifier vos séances d’écriture ?

Le matin est un moment privilégié pour l’écriture. Je m’installe confortablement dans mon bureau, ou sur ma terrasse de jardin si le temps le permet. Mais dans le Nord ce n’est pas si souvent… j’essaie d’écrire tous les jours. Parfois l’inspiration jaillit. Parfois c’est un peu du « n’importe quoi ». Qu’importe à ce moment-là. L’important est de laisser venir. C’est alors brut de décoffrage. Ensuite, à d’autres moments de la journée, peu importe lesquels, il est possible de se remettre au travail, parfois laborieusement, pour tenter d’arriver à quelque chose de « lisible par autrui ».

 

Ecrivez-vous en musique ? Si oui, quel genre de musique ?

J’ai besoin de calme pour écrire. La seule musique qui peut venir, est cette petite musique intérieure qui monte du fond de soi et se traduit en mots, comme d’autres traduisent en notes sur une portée musicale.

 

D’où vous est venue l’idée de votre dernier livre ?

Mon dernier livre est un recueil de nouvelles, « Destination Tokyo avant l’Éternité ». Certaines avaient été écrites il y a longtemps. Comme je les avais données à lire et reçu quelques échos plutôt positifs, c’est alors que j’ai pensé à élaborer un recueil tant de ces premiers textes que de récits tout neufs. L’idée globale était de mettre en scène des gens quelque peu « hors du commun ». Sinon ce n’était pas drôle !

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Comment faites-vous votre promotion ?

Pour mon premier livre « Lettres aiguës et accents graves », comme c’est un récit de vie de mon enfance et de mon adolescence, marquées par une forte paralysie à raison du virus de la poliomyélite, j’ai l’occasion de le présenter dans diverses conférences et colloques, concernant principalement les actions d’éradication de ce sale petit virus. Le deuxième livre de pensées téméraires, « Tels des fruits de l’Olivier », concerne ma vie d’adulte, et comporte des textes de mon journal de bord littéraire. Il a beaucoup intéressé les lecteurs du premier livre. Pour les ouvrages de fiction, c’est beaucoup par le biais de mon réseau relationnel.

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Quels sont vos projets ?

Un projet d’histoires singulières, indépendantes les unes des autres, mais qui cependant s’entremêlent, parce qu’un personnage secondaire du premier récit devient le personnage principal du second, et apparaît sous un autre jour, plutôt surprenant pour le lecteur, et ainsi de suite.

 

Vous partagez avec nous nouvelles, récit épistolaire, recueil de textes… Quel est votre genre littéraire préféré ? Avez-vous envie de vous lancer dans d’autres types de littérature ?

J’aime les romans qui rendent compte de relations humaines fortes, ou des aventures personnelles qui mettent de l’espérance au cœur du lecteur. J’aimerais arriver à écrire un roman dans ce sens, qui soit de la fiction inspirée de mon parcours de vie, notamment mes engagements au service de personnes en difficulté psychologique de diverses natures et que j’ai vu resurgir à la vie de manière étonnante.

 

Qu’espérez-vous déclencher chez vos lecteurs à la lecture de vos livres ?

Pour mon récit de vie déjà cité, et pour mon deuxième livre de pensées téméraires « Tels des fruits de l’olivier », j’espère toucher le lecteur dans son humanité personnelle, partager une espérance pour le monde d’aujourd’hui qui comporte aussi de bien belles choses au-delà des apparences. Non pas à partir de propos lénifiants, mais en rendant compte de mon vécu personnel. J’espère aussi le faire sourire et pourquoi pas rire. Parce que le rire est quelque chose de profondément humain ! Comme la joie, l’amour et l’espérance que l’on peut porter au cœur. Pour mon recueil de nouvelles « Destination Tokyo avant l’éternité », j’espère le surprendre, faire rêver et surtout passer un bon moment de détente.

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Comment imaginez-vous l’avenir de l’édition en France ?

À la suite de mon accident de santé, j’ai lu énormément. C’était ma manière de pouvoir m’évader de mon corps si je puis dire ainsi. J’espère que les jeunes d’aujourd’hui continueront à lire de la littérature parallèlement au succès des réseaux sociaux. Je pense que l’édition papier ira en diminuant au profit du numérique, de la lecture sur tablette, liseuse, etc. mais il n’est pas certain que cela durera. Tout comme on voit le retour du disque vinyle versus fichier numérique dématérialisé, on reviendra sans doute au bon vieux livre papier que l’on peut toucher, tourner les pages, annoter et transmettre.

 

Vous vous êtes auto-édité, pourquoi ne pas avoir tenté votre chance auprès d’un éditeur ?

Un éditeur que je vais qualifier de « sérieux » avait montré un intérêt à mon récit de vie. Mais il voulait que je le retravaille d’une manière qui ne convenait pas à ce que je désirais. Cela aurait été peut-être plus « vendeur », mais j’aurais eu la sensation de me renier quelque peu.

 

Vous avez choisi TheBookEdition ? Le conseilleriez-vous à d’autres auteurs et pourquoi ?

Mais, c’est déjà fait ! J’ai dirigé vers vous deux personnes qui ont publié à TBE ! J’ai même aidé l’une d’elle à faire sa mise en page… Je mériterais une boîte de chocolats !

 

Mille mercis à Bernard pour sa gentillesse, son humour et sa disponibilité, nous n’oublierons pas la boîte de chocolat au prochain salon du livre !